Un jardin nourricier & agréable

Deux potagers pour le prix d'un

En face de la cuisine, le premier est surélevé pour faciliter les récoltes, et entouré d'une ganivelle en noisetier et de fleurs pour lui donner un style champêtre mais ordonné. Les entrées se font sous des pergolas surmontées de grimpantes comestibles. Une pergola supplémentaire trône en son centre et y accueille les courges de l'année. L'eau d'arrosage est récoltée sur les toits de l'abri de jardin et du carport situés juste à côté.

Le second potager, destiné à des cultures plus extensives, est placé à l'Est de la maison, séparé de l'avant désagréable par une ganivelle. Y est également implantée une petite serre qui permet d'allonger les périodes de récolte et de cultiver des tomates, poivrons et aubergines. La serre profite des déperditions de chaleur de la maison pour rester hors gel. Le potager et elle-même sont alimentés par de l'eau de pluie récoltée sur les toits de l'habitation.

Pour les deux potagers, des calculs sont en cours pour placer un système d'irrigation gravitaire automatisé, limitant la charge de travail.

Plusieurs aménagements peu chronophages pour produire de la nourriture

Au Nord du jardin, une haie comestible est idéalement orientée pour capter le soleil et cacher les vis-à-vis. Elle offre fruits à coques, petits fruits, et légumes vivaces.

Au Nord-Est du jardin, à côté des fils sur lesquels poussaient déjà des petits fruits, a été ajoutée une structure un peu particulière. 4 tipis en bois sont reliées par des poutres transversales. Ils permettent de faire grimper des kiwis tout en circulant en-dessous. A leur pied, quelques buissons de petits fruits complètent les récoltes. Cette structure crée également une ligne de fuite, invitant à visiter le fond du jardin.

A de nombreux endroits du jardin, des vignes et d'autres comestibles grimpent sur des structures et des clôtures, pour maximiser la production de nourriture en travaillant sur différentes strates, et ainsi développer l'autonomie alimentaire des porteurs de projets.

Zoom sur le verger basse-cour

Dès le départ, ce couple m'a fait part de sa volonté d'avoir des poules. Je leur ai proposé de les intégrer dans le verger pour plusieurs raisons :

• Les arbres protègent les poules des attaques de rapaces, et leur ombre rafraîchit le poulailler en été
• Originaires sous-bois d'Asie mineure, les poules se sentent mieux sous les arbres
• Les poules déparasitent et fertilisent le verger en se nourrissant d'insectes et de fruits gâtés, et en produisant des fientes
• Elles aident également à contrôler l'enherbement en grattant le sol
• Les fruits tombés au sol leurs fournissent un complément alimentaire bienvenu

Une nouvelle zone de détente à l'abri des regards

Pour protéger la terrasse des regards, des haies et des fils à grimpantes sont installées autour de la propriété, aux endroits où les arbres des voisins font défaut. Sur l'Ouest du terrain, la haie est complétée par une structure en bois aidant à briser le vent qui souffle fort à cet endroit. Cette structure permet également de cacher le réservoir à eau du carport, transférer cette eau jusqu'au potager, et sert de structure de grimpe pour des vignes.

Au centre du jardin, est implantée une mare, visible depuis la terrasse et adjointe d'une plate-forme en bois ou placer deux transats ou une petite table pour profiter pleinement de son ambiance relaxante. Tout autour, sont replacés les buissons fleuris des porteurs de projets et ajoutés des parterres aux floraisons étalées qui offrent visions et parfums agréables.

Une fois le milieu de la mare à l'équilibre, elle agit comme piège à moustiques, leurs oeufs étant consommés par les batraciens et d'autres prédateurs.

Accueillir la faune & limiter l'entretien

La haie Ouest est plantée de nombreuses espèces locales, les floraisons du jardin sont étalée sur toute l'année pour y nourrir durablement les pollinisateurs. Des nichoirs et abris à hérissons et à insectes sont placés dans les haies.

A l'avant de la maison est placé un pré fleuri, qui présente le triple avantage de servir de refuge à une foule d'insectes, de ne nécessiter qu'une fauche annuelle, et d'embellir l'avant de la maison.

Les animaux auxilaires sont guidés vers les zones de production par un maillage de haies, parterres d'essences locales et prés fleuris.

Près des potagers et de la haie comestible, le sol est couvert de BRF pour faciliter la récolte et contrôler efficacement l'enherbement. Hors des zones de fauche (pré fleuri et verger basse-cour) et des sentiers, l'herbe est tondue par la tondeuse automatique, sans danger de casse sur des fruits à coques, durs, ou de trop gros diamètre. Ainsi, aucune tonte manuelle n'est nécessaire.